D'après les textes, Pi-Ramsès était la Ville Turquoise, tant cette couleur fut employée pour encadrer les portes et les fenêtres des demeures blanchies à la chaux.
Ce fut probablement le cas quand elle fut transférée de Pi-Ramsès à Tanis, après que la branche pélusiaque qui baignait Pi-Ramsès, eut dépéri au profit du bras tanitique, alors seule voie navigable dans l'est du Delta.
Le règne des Ramsès voit la décomposition totale de l’Égypte, avec une aggravation des récoltes dans le delta, de la misère, les pillages des tombes royales, la ruine de Pi-Ramsès et l’influence croissante du clergé d’Amon, qui mène à la crise définitive.
Ces dernières fabriquaient des boucliers hittites pour des troupes auxiliaires grâce au cuivre tiré des mines de Timna en Israël. Pi-Ramsès était aussi un point militaire stratégique, permettant une action rapide des troupes égyptiennes en cas de révoltes en Palestine ou en Syrie par exemple.
La royauté s'était définitivement fixée au cœur du Delta, déjà à Pi-Ramsès aux deux précédentes dynasties, et lorsqu'elle fut revendiquée par Smendès se réclamant de la succession du dernier des Ramsès, le choix fut fait de fonder une nouvelle capitale qui comprendrait en son cœur la nécropole royale, gage d'une sécurité recouvrée.